Mon histoire de cheminement spirituel – Part 2

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Demandez et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira.  Matthieu 7:7

Dans cet article, je poursuis l’histoire de mon cheminement spirituel que j’ai commencé dans mon article précédent. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à le faire en cliquant ici.

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4è étape : À la recherche de l’authenticité

Comme je l’ai expliqué, embrasser la foi catholique ni l’évangile de la prospérité ne m’a empêché de questionner ma foi. Je voulais naître de nouveau. Mais, comment éradiquer tant d’années  d’erreurs pour trouver la vérité? Si je n’ai pas ce potentiel de tout remettre en question et de douter de Dieu, comment puis-je vivre une foi authentique? 

Je suis tout à fait convaincue que le vrai défi n’est pas de rester dans le statu quo mais d’oser renverser l’ordre des choses pour se reconnecter et finalement devenir un vrai combattant de la foi comme l’apôtre Paul. Le vrai combat consiste donc à abandonner ce que nous prétendons être pour devenir ce que Dieu veut. S’il faut détruire pour se retrouver, le jeu a donc valu la chandelle. Vaut mieux mourir aux contes de fées et à cet évangile de prospérité afin d’embrasser la vision de Dieu pour mon existence. Pour ma part, l’évangile se résume à cela. 

La Bible n’est pas un livre de conte de fées mais un livre décrivant cet idéal de Dieu pour l’homme devant passer par la mort afin de renaître en Christ. Tout dépend de Dieu et vient de Dieu, mais il nous laisse le choix de continuer avec nos contes de fées ou d’embrasser la vraie foi chrétienne: non pas dans le Jésus fabriqué par notre imagination et les règles d’une religion quelconque, mais ce Jésus présenté dans la Bible et compris par la puissance du Saint-Esprit. Facile à dire et à écrire mais le processus est pénible.

En vérité, en vérité, je te le dis si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Jean 3:5

La vie chrétienne: ce n’est pas un construit linéaire

Plus de temps passé à lire la Bible augmentait mon sentiment de déplaisir face à cette vie chrétienne que je menais et que je voyais les autres mener. Peu d’entre nous vivent vraiment selon les enseignements de Jésus. Nous disons beaucoup mais faisons peu. Beaucoup se considèrent comme des docteurs de la loi et vivent dans cette même hypocrisie que les pharisiens du temps de Jésus. S’il me faut lire la Bible pour trouver une faute chez autrui et non pas travailler avec crainte et tremblement à mon salut, je ne suis pas mieux que l’athée qui vit librement sans ambage à l’égard de Dieu. Nous avons tellement inventé Jésus dans notre imaginaire que peu connaissent vraiment celui que la Bible nous présente. 

Nous avons tellement inventé de religions que la simplicité de la parole de Dieu perd son essence et son efficacité dans la vie de l’homme. Nous, les chrétiens, avons détruit l’image du Christ que nous avons eue comme devoir de présenter à ceux qui ne le connaissent pas. Autrement dit, nous prétendons connaître Jésus, mais finalement, nous le  représentons mal aux yeux des hommes. Nous restons dans un idéalisme, dans une fausse perfection de la chrétienté qui nous aveugle devant tant de nuances de l’existence humaine. 

Dans cet amour  de Dieu de nous donner ce pouvoir de penser par nous-mêmes et de manifester notre libre-arbitre, nous sommes devenus des tyrans en voulant imposer à autrui ce que nous croyons être le christianisme. 

Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! Je ne tire pas ma gloire des hommes…Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul? Jean 3:39,44

Tout se dégage dans notre liturgie, notre façon de vouloir conformer autrui à nos valeurs, traditions et coutumes sans réaliser qu’elles peuvent être aussi désuètes que dommageables. Vivre sa chrétienté dans ce construit linéaire tue cette ouverture d’esprit, cette manifestation de la compassion divine. Le chrétien le  plus malheureux sur cette terre est cette personne qui vit une illusion et veut absolument la présenter à autrui comme idéal de la vérité dans cette réalité du construit  humain. Ce n’est pas à l’homme d’établir les règles de la vérité mais à Dieu seul. 

La vie chrétienne: Un construit de haut et de bas

Tout chrétien doit donc se construire dans son quotidien non pas en dehors de la parole sacrée de Dieu mais en faisant de la vérité une règle devant gérer la réalité humaine qui est souvent faussaire. La perfection n’est donc pas de l’autorité humaine mais celle de Dieu. Rejeter cela équivaut pour ma part à faire fi de ce bonheur que nous convoitons tous mais que peu trouve. 

Pour moi, le chrétien authentique ne cherche pas les contes de fées, ni l’évangile de la prospérité. Il cherche cette perfection divine dans la vérité pour alimenter la réalité de son existence en ce bas monde dont le fondement est généralement construit sur les mensonges de l’ennemi. Il faut faire face à soi et sortir de sa zone de confort pour se permettre d’explorer cette complexité humaine que nous sommes tous. Une illusion de soi n’est qu’une couverture de ce que l’on refuse de vouloir révéler nous seulement à soi mais à autrui.

Cessons de courir afin de faire face à qui nous sommes réellement, tel que Dieu nous le révèle, afin de vouloir cette transformation qu’il nous propose. Il faut parfois tout perdre afin de tout gagner. Il faut se perdre pour mieux se retrouver. Il faut aussi détruire afin de reconstruire. Être crucifié avec Christ est une mort totale qui se vit dans l’abandon de qui nous pensons être pour devenir vraiment ce que nous sommes en Dieu. La vie chrétienne est comme un électrogramme ponctué de haut et de bas et non pas une ligne linéaire telle que je veux que soit le paradis sur terre.  

La fin de mon parcours spirituel?

Suis-je parvenue à la fin de mon cheminement? Certainement pas. Sincèrement, je suis encore confuse car ma quête loin de s’achever me force à me questionner encore plus sur ce qui rend si difficile cette transformation de Dieu pour mon existence. Je réalise que je ne changerai pas du jour au lendemain. Comme une bonne amie me l’a fait remarquer, en trouvant certaines réponses, je dois accepter de laisser le passé au passé avec toutes ses erreurs pour embrasser la vérité afin de continuer ce cheminement vers la foi authentique. 

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. Jean 5:24

Votre soeur,

Margathe

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