“Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous; vous l’aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d’Egypte. Je suis l’Eternel, votre Dieu.” Lévitique 19.34
La plupart d’entre nous vivent en terre étrangère. À cause des instabilités de notre pays d’origine, nous quittons ce dernier pour nous rendre dans un autre lieu afin d’avoir une vie meilleure, un meilleur avenir pour nos enfants. Une fois arrivée dans notre pays d’accueil, la donne change. Il nous faut trouver du travail, apprendre la langue du pays, s’adapter au climat, apprendre la culture, retourner à l’école, etc. Une situation qui n’est pas souvent facile.
Cette réalité me fait penser à l’Étrangère, un texte écrit par Margathe Dieujuste dans Paroles de Femmes: Sources de réconfort publié le 18 décembre 2022. C’est un livre qui relate les expériences de six femmes vivant au Canada et aux Etats-Unis, ainsi que des récits bibliques.
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L’étrangère, un texte de Margathe à lire
La méditation écrite par cette auteure attire mon attention parce qu’elle dépeint une éthiopienne vivant loin de sa race qui s’est mariée à Moïse et qui a été vivement critiquée, racisée justement parce qu’elle n’était pas l’une des leurs. Dans cette histoire, Margathe a fait ressortir que tous et toutes nous appartenons au même Père qui nous a créés et qui nous accepte sans faire acception de personne. La lecture de cette méditation m’a rappelé que l’un des facteurs qui nous empêche d’accepter l’autre avec ses différences est un manque d’estime de soi.
Dans la Bible, il est dit:
“Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous; vous l’aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d’Egypte. Je suis l’Eternel, votre Dieu.” Lévitique 19.34
Dans ce verset, l’expression qui m’intéresse le plus, est celle-ci: vous l’aimerez comme vous-mêmes”. Remarque que c’est dit “comme”, c’est-à-dire de la même manière. Donc, nous devons aimer les autres de la même manière que nous nous aimons. La question à se poser alors est: est-ce que je m’aime? C’est un défi qui nous est lancé et qui est difficile à relever parce que comment aimer son prochain si on n’arrive même pas à s’aimer soi- même? Comment aimer les autres si on a une faible estime de soi? Si on ne se valorise pas comme étant créature de Dieu?
Tu le sais bien, dans notre dialogue interne, on a à l’égard de soi des choses négatives, on critique ses actions ou ses capacités, on se traite méchamment, se rabaisse ou se blâme quand on échoue après avoir tenté de réaliser quelque chose. Avec cette mauvaise image de soi même, cette estime de soi négative, nous sommes incapables de pouvoir aimer les autres, voire les étrangers. Pourtant, Dieu nous demande d’aimer les autres comme nous nous aimons.
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Comment développer une estime de soi positive
Si nous voulons développer une estime de soi positive, l’un des aspects à considérer en tant que femmes chrétiennes, c’est de reconnaître que Dieu nous valorise, non pas pour nos qualités mais parce que nous sommes ses enfants. Il nous dit par le biais du prophète Esaïe en ces termes:
Parce que tu as du prix à mes yeux, Parce que tu es honoré et que je t’aime, Je donne des hommes à ta place, Et des peuples pour ta vie. Esaie 43. 4.
Par conséquent, ce simple fait devrait nous aider à nous voir à travers les yeux de Dieu et à reconnaître notre valeur. Dieu ne nous aime pas parce que nous avons fait des prouesses ou accompli des exploits, mais parce que nous sommes ses filles.
De plus, notre valorisation s’est concrétisée de façon extraordinaire à la croix lorsque Dieu lui -même a envoyé Jésus, son fils, mourir pour nous donner une vie complète et éternelle (Voir Jean 3.16). Qui ferait un tel sacrifice pour une autre personne, s’il ne l’aimait pas profondément? Par conséquent, nous avons de la valeur aux yeux de Dieu. Cela devrait nous porter à nous aimer, à nous estimer. Ensuite, la prochaine étape est d’aimer les autres comme nous-mêmes.
Enfin de compte, chère femme, j’aimerais nous encourager à cultiver une image de soi positive de nous-mêmes, d’apprendre à nous aimer. Ainsi, nous pourrons aimer les autres comme Jésus nous l’a ordonné.
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Écrit par Gertrude Joseph Emile
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