Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns, mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. Hébreux 10: 24,25
Le livre de dévotion Paroles de femmes: Source de réconfort, recueil de méditations de 90 jours préparé à votre intention par des femmes de la communauté francophone de l’Amérique du Nord, relate une histoire qui m’interpelle particulièrement. C’est une méditation écrite par Michelle Lafleur sous le titre “C’était déjà trop tard”. Elle relate cette expérience du manioc brûlé au four par manque de supervision de sa part. Très occupée ce jour-là, elle a dit à son grand-père de ne pas se soucier du plat sur le feu, mais elle oublia complètement de s’en occuper. Quelques minutes plus tard, une odeur de brûlé lui rappela sa responsabilité, mais c’était déjà trop tard.
Articles récemment publiés
- Trois leçons tirées de la vie de Sara
- Cinq visites touristiques et deux leçons spirituelles à retenir
- Trois leçons à tirer de l’ensevelissement de Jésus
- L’émotion au “coeur” du bonheur
- Aucun diplôme, mais des expériences exemplaires
Veiller les uns sur les autres: la leçon du manioc brûlé
L’une des leçons qui ressort de cette histoire m’interpelle grandement compte tenu du monde égoïste dans lequel nous nous retrouvons. Nous avons perdu, malheureusement, cet art de veiller les uns sur les autres dans un esprit de bienfaisance. Pris par monts et par vaux, il devient de plus en plus difficile de rester en contact les uns avec les autres. La covid n’a fait qu’empirer la situation car les gens ont peur d’être en proximité avec autrui par crainte de contamination.
Contrairement à cet individualisme qui règne autour de nous, nous sommes les gardiens des uns et des autres. Il est très facile de dire à quelqu’un “j’ai pensé à toi, j’ai prié pour toi” mais c’est une autre chose que de prendre le téléphone et lui consacrer quelques minutes dans un horaire déjà surchargé. Un simple geste peut suffire parfois pour éviter le pire. Comme dit la publicité, la prévention a bien meilleur goût. Je me dois d’inclure le verset de base utilisé par Michelle dans son histoire car il est extrêmement pertinent.
Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns, mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. Hébreux 10: 24,25
Les manifestations de l’amour véritable
Cette indifférence dont parle l’auteure s’installe dans ce cœur refroidit qui est devenu le nôtre est en fait une mauvaise manifestation de cet amour que nous disons avoir. L’amour véritable ne reste pas silencieux mais intervient pour empêcher l’autre de se blesser. L’amour véritable n’est pas permissible mais est capable de dire la vérité pour ramener l’autre dans le sentier de la droiture. L’amour véritable n’encourage pas le mal mais l’expose même si on peut être mal perçu ou rejeté. L’amour véritable ne s’exprime pas simplement en mot mais s’accompagne de gestes qui le rendent encore plus tangible.
Comment s’aimer les uns les autres?
Pour s’aimer véritablement les uns les autres, il faut se côtoyer, faire partie d’une assemblée et non pas s’isoler comme il est si facile de le faire. Ce manioc brûlé n’a pu veiller sur lui-même, mais Dieu donne à toi et à moi cette capacité non seulement de prendre conscience de notre état mais aussi de pouvoir changer de cap avant de se faire brûler par l’indifférence. Je ne peux qu’arriver au même constat que Michelle: l’absence de Dieu dans le cœur, dans la vie, éteint l’amour. Jésus nous dit également que dans les derniers temps : La charité du plus grand nombre se refroidira (Matthieu 24:12).
Je me joins à l’auteure réalisant que je dois demander à Dieu de m’accorder son amour afin de le partager car on ne peut donner que ce qu’on a. Pour recevoir, il faut donner car en donnant on reçoit beaucoup plus.
Je t’invite donc à lire l’histoire du manioc sous le titre C’était déjà trop tard. J’espère que tu sauras en tirer d’autres leçons te permettant de grandir dans l’amour de Dieu.
Margathe Dieujuste