Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Matthieu 7.1
Il n’y a pas trop longtemps, j’ai fait la connaissance d’une femme très gentille qui voulait devenir bénévole du centre communautaire dont je suis membre. Lorsque je lui ai décrit les activités du Centre, grand fut son enthousiasme à l’idée de pouvoir aider les gens ayant des besoins. Elle a donc contribué cette année-là à une activité ponctuelle qui exigeait pas mal de fonds afin de la réaliser. On a envoyé un courriel de remerciements à tous les donateurs pour manifester notre appréciation envers eux. Cependant, elle n’a jamais accusé réception du courriel.
Les deux années suivantes, j’ai sollicité son aide mais elle n’a jamais donné signe de vie même si je la côtoyais chaque semaine. Finalement, son comportement m’a tellement choquée que j’ai fini par l’ignorer également. Dans mon fort intérieur, je nourrissais l’idée qu’il ne vaudrait pas la peine de continuer à entretenir une relation avec cette connaissance. Au fur et à mesure, elle m’est devenue indifférente.
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Deux années se sont écoulées. Le Centre a continué à organiser des activités pour la communauté qui exigeaient de recueillir des dons. J’ai listé des donateurs potentiels à qui je pourrais solliciter une contribution. À ma grande surprise, son nom m’est venu à l’esprit. Je l’ai donc rencontrée pour lui faire part du projet. Elle m’a promis d’aider à nouveau. Par curiosité, je lui ai parlé de sa réaction concernant mes courriels non répondus. C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’elle passait à travers des périodes difficiles dans sa vie. Par conséquent, nos courriels n’étaient pas arrivés au bon moment.
Une leçon bien apprise
En y réfléchissant, j’ai compris que mon attitude envers cette femme n’était pas correcte. Je l’ai critiquée sans aller au fond de la situation, sans engager vraiment une relation personnelle avec elle. J’aurais dû lui parler en personne après avoir vu que mes textes restaient sans réponse. Ainsi, je ne me serais pas lancée dans des critiques négatives, sans fondement. Un jugement trop hâtif de ma part. J’avais oublié ce texte très connu de Matthieu qui dit” Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Matthieu 7.1
Il se pourrait que vous ayez eu la même expérience que moi: vous avez porté un jugement sans prendre le temps d’aller au fond des choses. Il nous faut changer de comportement. Cette expérience a renforcé en moi le principe de réfléchir avant d’émettre un jugement ou une opinion afin de mieux comprendre le comportement de l’autre et la raison pour laquelle il réagit. Dieu ne nous appelle pas à juger mais à aimer. Comme chrétiennes, nous devons suivre l’exemple de Jésus illustré dans le récit de la femme samaritaine, un exemple d’amour, de compassion et de salut.
Suis l’exemple de Jésus
La plupart d’entre nous connaissent très bien cette histoire rapportée dans l’évangile de Jean. Jesus s’entretenait avec une femme qualifée de mauvaise vie au bord du puits de Jacob. Elle voulait y puiser de l’eau à une heure où personne n’y était justement dans le but de ne pas se faire pointer du doigt par les gens de sa communauté. Pourtant, Jésus a vu en elle une âme à sauver. Donc, il lui a offert le salut au lieu de la condamner. ( Voir Jean 4. 1.22)
Souvent, nous sommes prêts à lever le doigt pour avilir, porter un jugement négatif envers autrui. Nous leur collons des étiquettes qui détruisent leur estime de soi et les dévalorise. À quelle fin ?
Jésus ne voulait nullement rabaisser la femme ou ternir sa réputation, au contraire, il désirait lui montrer l’amour de Dieu pour les pécheurs comme elle. Un auteur commentant la conversation entre Jésus et la samaritaine nous dit:
Ce n’est pas en relevant les défauts des autres que nous parviendrons à les réformer. Une telle méthode ferait souvent plus de mal que de bien. Dans sa conversation avec la femme samaritaine, au lieu de dénigrer le puits de Jacob, le Sauveur lui parla du salut. Il lui dit: “Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive.” Jean 4:10. Il amena ainsi la conversation sur le trésor dont il voulait lui faire part, offrant à cette femme quelque chose de meilleur que ce qu’elle possédait: l’eau vive, la joie et l’espérance de l’Evangile. Ellen G. White, Conseils sur la nutrition alimentaire, p.555
Jésus n’a pas critiqué la femme samaritaine. Il l’a aidée à sortir de sa situation car il voyait en elle un porte-parole de son royaume. À la fin de sa rencontre avec Jésus, cette femme est partie partager l’amour de Dieu aux gens de sa communauté.
Aide-moi à ne pas juger mais à aimer
Mon expérience m’a appris à avoir les yeux ouverts non pour critiquer mais pour aider comme l’exprime bien l’auteur inconnu de ce texte que j’aime lire:
Ne juge pas mon impolitesse
Aide moi à montrer de la courtoisie
Ne juge pas mon indifférence
Aide-moi à sympathiser
Ne juge pas mon égoïsme
Aide-moi à apprendre à partager
Ne juge pas ma peur
Aide-moi à savoir affronter
Ne juge pas mon envie
Aide-moi à me sentir satisfait
Ne juge pas ma débauche
Aide-moi à me dépasser
Ne juge pas ma haine pour mon ennemi
Aide-moi à lui pardonner
Ne juge pas mes péchés
Aide-moi à me purifier
Ne juge pas mon matérialisme
Aide-moi à me spiritualiser
Ne juge pas mes rêves précités
Aide-moi à les réaliser
Ne me juge pas, aide-moi. ( d’un auteur inconnu)
Ma prière
Seigneur, aide-moi à ne pas juger mais à aimer. Amen!